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Land art Mont-Saint-Hilaire


 

ÉDITION 2019

Brochure

 

Gilles BISSONNET

Glyphosate Le projet Glyphosate pose la question de l’utilisation de ce produit chimique en agriculture et des possibles conséquences sur la santé humaine. Ce produit sert notamment au séchage du blé, quelques jours avant d’être fauché afin de contrôler le degré d’humidité. La rentabilité est le seul motif de son utilisation. Ce produit a été conçu au départ comme désherbant.

Les balles de foin criblées de tiges de saule présentent de façon environnementale l’iconographie des microbes, virus, bactéries et poisons. Cette conception chimique de l’agriculture est à mon avis condamnable, car elle n’est pas sans conséquences sur la santé de la faune et de la flore.

Remerciement à la ferme Mawcook pour sa collaboration au projet

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Laurent BONET

La table est miseLa table est au centre d’une pièce, on la souhaite bien entourée. Sans fréquentations, la table n’est rien… Elle prend vie à force de passages, témoin secret de face-à-face, de multiples conversations. Peuplée, elle renvoie en miroir différents visages, qui voudraient s’éviter, elle meuble les silences, sépare les mots d’une distance. Elle révèle à la fois une part du visible et de l’invisible, coupe les corps en deux.

Rencontres avec soi-même ou les autres, paradoxes des relations humaines, elle représente également le manque de vraies communications dans ce monde happé par la modernité.

Mes tables invitent donc à parler, à regarder, à tourner autour plutôt qu’à s’y asseoir... Elles sont des objets vivants au centre de la pièce. La relation de l’homme face à la nature est le miroir de l’équilibre qu’il crée entre lui et son double énergétique. C’est un processus.

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Bernard HAMEL

Rencontre
Soyons réalistes, sommes-nous seuls dans l’univers ?

Ma démarche sculpturale repose essentiellement sur une relation directe à la matière. Elle est, dans une conception matérialiste du monde, notre premier rapport à l’autre…

Le mont Saint-Hilaire, si imposant dans la plaine, m’a fait glisser vers cette sympathique idée, d’une forme massive, constituée de pierres agglutinées de façon précise formant un prisme pyramidal, une pointe. Cette forme nous paraît nécessairement fabriquée, donc liée à une forme d’intelligence. Cette idée, pleinement influencée par les mythes qui entourent cette montagne, nous permet d’imaginer que cette forme arrivée de quelque part dans l’univers avait comme destination le mont Saint-Hilaire… Laissons-nous donc bercer par notre imagination…

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Gaétan BOULAIS

Touche pas à ma planètePrix Coup de cœur 2019La destruction de la nature menace l’humanité « au moins autant » que le changement climatique et mérite donc autant d’attention pour que nous évitions ses impacts dévastateurs. Le saccage du vivant s’accélère, la pression aveugle des activités humaines entraînant inexorablement la disparition de nombreuses espèces. En 40 ans, nous avons perdu 60 % des populations d’animaux sauvages sur Terre, preuve que la sixième extinction massive de la biodiversité est en marche, scellant notre propre destin.

Mettez-vous à leur échelle et puissiez-vous vivre, à votre tour, ce sentiment de la menace, en affrontant des pointes dressées de porc-épic, ce mammifère dont la célébrité vient surtout de son armure de plus de 30 000 piquants, qui tient la plupart de ses ennemis à distance. Placez-vous à quelques centimètres de l’extrémité des piquants. Les yeux fermés, prenez une grande respiration et sentez le danger. Imaginez maintenant l’urgence d’agir.

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Les jardins de vos rêves :
Sonia MONDOR,
Pierre SÉGUIN
et Albert MONDOR

Célébration
Dans cette installation tous les éléments s’unissent pour célébrer l’abondance.

C’est sous la forme d’un mandala construit autour d’un arbre écorché.

Du bois, de la pierre, de la mousse, des morceaux de ciment, des branches de saule, de l’écorce, des fruits et des légumes s’entrelacent.

L’arbre foudroyé sert de conducteur vers le ciel.

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Ito Laïla LE FRANÇOIS

Le Lit brûle Ma matière de prédilection pour l’évènement sera la corde de bois. Le chauffage au bois fait partie de l’identité québécoise : il est si commun en campagne que la beauté de la corde passe parfois inaperçue. Des cordes, j’en ai vu des belles. Certaines personnes donnent beaucoup d’énergie et de savoir-faire au moment de la construction de celles-ci. Pour plusieurs, c’est une corvée qui ressemble étrangement à un rituel. Fendre son bois, le sécher, puis le corder de façon équilibrée et symétrique, voilà qui annonce un hiver fort confortable. Moi qui aime l’essence des bois locaux, je me surprends souvent à épargner une bûche de sa fonction. Au moment de bourrer le poêle, je m’arrête parfois devant la beauté de l’une d’entre elles et je la mets de côté en me disant : « Cet érable est beaucoup trop noble ou vieux pour brûler comme un vulgaire rondin.» Imaginez mon respect devant une corde de bois de chauffage de pommier. Cet automne, je vais traiter mes cordes de bois du verger comme le corps d’un défunt que l’on a chéri du temps de son vivant. Ma création sera un rituel inspiré de différents rites funéraires et guidé par les beautés du verger et de ses pommiers vivants. Le thème mortuaire peut sembler repoussant mais il n’en est rien : ce sera, je le souhaite, une installation poétique avec une touche d’ironie, portant sur l’une des phases inévitables de la vie. Le pommier est un arbre mythique, il est au coeur du mythe fondateur de plusieurs religions, il est source de nourriture et d’abondance. Le pommier change le dioxyde de carbone en air pur, il est magnifique en pleine fleuraison, nourrit les abeilles de son pollen et ma foi, il sert également de bois de chauffage lorsque rendu en fin de vie. Rendons donc hommage à cet arbre, offrons-lui une sépulture digne des plus grandes et grands de ce monde !

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Rebecca et
Mark Antony FORD

Atamatik 2019
Traduit comme « au cœur d’un arbre » dans la langue innu-aimun. Les arbres qui parlent Les nouvelles recherches sur la communication des plantes, la cognition et la bioacoustique testent les capacités cognitives et mentales des plantes, y compris la perception, les processus d’apprentissage, la mémoire et la conscience et enflamme à nouveau le discours sur la subjectivité, la sensibilité et la valeur éthique des plantes. Cela a des répercussions considérables sur la façon dont nous percevons les plantes, car cela redéfinit la frontière traditionnelle entre les animaux, les plantes et les autres organismes.

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Émilie RONDEAU

Points de suspensionDes paniers au contenu varié flottent à la surface de l’écrin vert tendre de l’étang du Pavillon de la pomme et au-dessus de ce dernier.

Ils contiennent des éléments naturels et cultivés provenant de la région. Du semis aux produits comestibles, ils parlent d’alimentation locale et d’empreinte environnementale. Points de suspension ouvrent sur une idée ouverte, à poursuivre. De tous les possibles.

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Suzanne RICARD
et Pierre TESSIER

… jamais loin de l’arbre
… jamais loin de l’arbre est une installation in situ qui se fera dans un pommier. Des « cordons » de pommes seront accrochés sous les branches principales et les dessineront dans l’espace.

… jamais loin de l’arbre est une nouvelle organisation de l’arbre et de son fruit, du pommier et de ses pommes. L’œuvre propose un nouveau rapport entre le fruit et l’arbre. Ce nouveau rapport, plutôt incongru, cette nouvelle organisation, purement impossible, soulignent d’une façon originale l’attachement et la proximité entre l’arbre et ses fruits, son déploiement dans l’espace en suivant les branches orientées par la recherche de la lumière. Les artistes présentent donc une organisation improbable et une proposition visuelle unique pour surprendre, interroger et questionner le visiteur, incitant au partage de la vision du créateur, celui-ci aimant fréquenter les lieux improbables présents dans les sentiers de l’imaginaire.

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Chloé B. FORTIN

Les fouilles
Un parcours se dessine tout au long d’une tranchée où circule un petit cours d’eau… Le visiteur y découvre une brèche indisciplinée de nature sauvage et souveraine. Au fil de ce parcours apparaît une collection de matières intrigantes pointant vers des directions anciennes qui semblent demander à se réactualiser.

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© Crédits photos édition 2019 : Gilles Arbour
* © Crédits photos édition 2019 : William Prince-Dufort
** © Crédits photos édition 2019 : Chloé B. Fortin

 
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